Une inondation dévastatrice déclenchée par la rupture d’un barrage dans la région de Mai Mahiu, au centre du Kenya, a coûté la vie à au moins 42 personnes, les autorités avertissant que le bilan pourrait encore s’alourdir. Le déluge, qui s’est produit tôt lundi, a laissé une trace de destruction, comme le révèlent les images partagées par les médias kenyans, la Croix-Rouge du Kenya et les autorités routières. Parmi les scènes sinistres figurent des arbres brisés et une voiture submergée au milieu des rondins et de la boue, comme le rapporte Reuters.
En réponse à la crise, la Croix-Rouge du Kenya a rapidement transporté plusieurs personnes vers des établissements de santé à Mai Mahiu à la suite d’inondations soudaines plus tôt lundi. Ces dernières victimes s’ajoutent au bilan croissant de plus de 140 morts attribué aux fortes pluies et aux inondations depuis le mois précédent. Les données gouvernementales indiquent qu’outre la tragédie de Mai Mahiu, 103 personnes ont perdu la vie, et plus de 185 000 autres ont été déplacées lundi.
Tragiquement, les eaux ont fait davantage de morts au-delà de la zone immédiate, puisque la Croix-Rouge du Kenya a signalé la récupération de deux corps suite au chavirage d’un bateau dimanche soir dans la rivière Tana, située dans le comté de Garissa, à l’est du Kenya. Remarquablement, 23 personnes ont été sauvées du même événement, soulignant les conditions périlleuses créées par les inondations.
La dévastation s’étend au-delà des frontières du Kenya, les pays voisins d’Afrique de l’Est, dont la Tanzanie et le Burundi, étant également aux prises avec des pluies intenses qui ont fait de nombreux morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Les infrastructures ont subi des dégâts considérables, les routes et les ponts étant les plus touchés par les inondations.
À Nairobi, la capitale, des inondations ont inondé un passage souterrain de l’aéroport international, bien que les opérations aériennes ne soient pas affectées, selon l’ Autorité aéroportuaire du Kenya. Parallèlement, des inquiétudes pèsent sur la capacité des barrages hydroélectriques, faisant craindre un éventuel débordement en aval, comme l’a prévenu un porte-parole du gouvernement.
Cette calamité survient dans un contexte d’inondations record en Afrique de l’Est au cours de la précédente saison des pluies fin 2023. Les scientifiques attribuent la fréquence et la gravité croissantes de ces événements météorologiques extrêmes au changement climatique, soulignant la nécessité urgente d’une action mondiale concertée pour remédier aux problèmes sous-jacents. causes.
En réponse à la crise, le ministère de l’Éducation du Kenya a choisi de reporter d’une semaine la rentrée scolaire. Invoquant les graves dégâts infligés par les pluies aux infrastructures scolaires, le ministère donne la priorité à la sécurité des élèves et du personnel, jugeant imprudent de risquer leur vie au milieu de la catastrophe en cours.